Les petites reines

Clémentine Beauvais - Les petites reines - Sarbacane, 2015 - 270 p. - 15.50€

Mireille vit avec sa mère, professeur de philosophie et Philippe Dumont. Ce n'est pas son père biologique car son vrai père est celui qu'elle surnomme Klaus, le mari de la Présidente de la République. Mireille voudrait d'ailleurs bien le rencontrer, elle lui écrit des lettres à l'Elysée mais sans réponse jusqu'à présent. Mais Mireille a une autre source de préoccupation pour le moment : elle vient de perdre son titre de boudin d'or, décerné par Malo sur Facebook. Un poil vexée, elle décide d'aller rencontrer sa rivale, Astrid. Ensemble, elles font connaissance d'Hakima, qui occupe la 3e place sur le podium. Cette dernière est surtout occupée par son frère Kader, militaire amputé à la guerre. Celui qui l'a envoyé dans l'embuscade qui lui a coûté ses jambes va être décoré de la légion d'honneur : toute la famille est bouleversée par cette injustice. Germe alors une étrange idée dans la tête de nos trois boudins : aller à Paris, à la garden-party de l'Elysée, en vélo, pour régler son compte à ce général pour Hakima, rencontrer son père pour Mireille et assister au concert d'Indochine pour Astrid qui en est fan...

Une lecture jubilatoire ! J'ai adoré cette histoire un peu loufoque (en apparence seulement, car le combat des 3 boudins est loin d'être anodin..). Le récit foisonne de jeux de mots et de clins d'oeil pleins d'humour. On sourit à toutes les pages en lisant chaque nouvelle trouvaille. On s'attache très vite aux trois cyclistes. Les jeunes filles ont chacune un caractère bien trempé. Mireille est touchante avec son amour pour Kader, qu'elle surnomme Soleil. Mais que dire d'Hakima dont on apprend qu'elle n'ouvrait pas la bouche il y a encore quelques mois...J'ai trouvé la fin magistrale : après 240 pages d'un feu d'artifice permanent, l'auteure n'est pas allée dans la démesure mais a joué de finesse et de modestie. La chute en est d'autant plus émouvante. Un livre pétillant, à déguster à tout âge !!