Sam Mills - Black-out - Naïve, 2010 - 437 p. - 18€

Stefan, 16 ans, est le fils d'un libraire à Londres. Des attentats terroristes ont obligé l'Etat à mettre en place des mesures draconiennes de protection des citoyens. Certains livres sont interdits ou réécrits pour ne pas corrompre les esprits. Stefan a du mal à se faire une opinion sur ces nouvelles mesures. A l'école, les professeurs surveillent leurs lectures mais chez lui, Stefan voit son père prendre des libertés avec les lois. Il va même jusqu'à abriter un terroriste, celui-là même dont ils sont allés voir la pendaison à Trafalgar Square mais qui a réussi à s'échapper.Stefan ne sait plus à qui faire confiance. Fera-t-il les bons choix ?

Ce roman est d'une actualité brûlante puisqu'il aborde entre autres les thèmes de la liberté d'expression et du pouvoir de l'écrit. Après les morts à Charlie Hebdo, la lecture de ce livre prend forcément une autre ampleur. Omar, faisant pourtant partie des résistants, tue Raf parce qu'il a écrit un livre qui offense le Prophète...

J'ai beaucoup aimé ce récit car il ne fait pas de Stefan le héros qui a tout compris et qui défend la noble cause des livres. Stefan est perdu, il retourne sa veste à la moindre occasion ou tout au moins au moindre lavage de cerveau de l'Institution. Il ne sait plus qui croire et du coup nous non plus ! C'est terrible d'ailleurs pour une amoureuse des livres comme moi de se laisser porter par le doute : certains livres peuvent-ils vraiment être dangeureux ? Une chose est sûre, j'ai très envie de (re)lire Sa majesté des mouches, Fahrenheit 451 et 1984.

Black-out

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