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31 mars 2015

La coloc

Jean-Philippe Blondel - La coloc - Actes sud junior, Romans ado, 2015 - 146 p. - 12.50€

coloc

Les parents de Romain héritent de l'appartement de la grand-mère, décédée brusquement. Alors ce qu'ils se demandent quoi faire de ce bien immobilier, Romain suggère qu'il pourrait l'occuper en colocation. Ses parents semblent avoir besoin de se retrouver, lui besoin d'un peu d'indépendance. L'aventure prend forme : Rémi, un jeune homme plutôt effacé et Maxime, le chéri de ses dames vont rejoindre l'appartement. Le trio est formé...

Après "Un hiver à Paris", on retrouve un lycée et des lycéens mais un peu moins tourmentés que dans le roman précédent... Mais ce qu'on retrouve avec plaisir, c'est la marque de fabrique de l'auteur : une empathie et de la bienveillance pour ses personnages que l'on aime avec leurs qualités et malgré leurs défauts.

C'est Romain qui est au centre du récit, Romain qui évolue, qui apprend surtout à mieux se connaître et à s'aimer lui-même. Romain qui se sous-estime mais qui est le pilier de cette coloc. Il cherche la reconnaissance dans le regard des autres. Il évolue avec les autres et dans ses relations aux autres, dans le regard de ses parents dont il soupçonne les désaccords. Il ouvre les yeux sur la vie des adultes. 

Puis il y a Rémi qui, tout à coup, se montre sous un jour nouveau, à moins, comme il le dit lui-même, que ce soit le regard de l'autre qui a changé...

Touchant par ses multiples facettes, beau gosse séducteur qui vacille, se sentant abandonné par sa mère, Maxime cache tant bien que mal ses failles et ses blessures intimes. Il a trouvé un nouveau cocon mais gâche sa chance par des mensonges, des trahisons. Pourtant, on sent que le lien qui unit les 3 garçons est bien plus fort que ces péripéties.

 "Ce n'est pas de l'amitié quand on ne partage rien d'intime. Au mieux, c'est du compagnonnage. Au pire, c'est du bouche-trou, du ruban adhésif pour masquer la solitude - en attendant mieux."

La lettre de Maxime à Romain m'a bouleversée mais c'est surtout la réaction de Romain qui est touchante.

"Tout ce à quoi j'étais capable de penser c'était que j'avais perdu un ami avant d'être sûr d'en avoir un."

Voila, il y a des auteurs dont on devient inconditionnel, JP Blondel fait partie de ceux-là, de ces quelques écrivains qui réussissent à chaque nouveau roman à vous parler, à vous atteindre au plus profond de votre être. Ce dernier roman m'a bouleversée par sa simplicité.

La simplicité de ses personnages, des adultes en devenir.

La simplicité des sentiments décrits, l'amour, l'amitié, la douleur, la trahison.

La simplicité des relations aux autres, se parler, s'écrire, s'excuser, pardonner...

La vie peut être si simple parfois et s'en rendre compte, c'est la rendre encore plus belle, non ?

 

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