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15 décembre 2014

Coup de Meltem

Sigrid Baffert - Coup de Meltem - La Joie de lire, Encrage, 2014 - 202 p. 

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Virgil est champion de natation mais ce jour-là, après avoir terminé premier de la course, il s'effondre. A l'hôpital, les examens sont sans appel : il a une maladie cardiaque génétique. Cette annonce va cependant avoir des conséquences bien plus importantes que le verdict médical...

Je suis ravie d'avoir rencontré Sigrid Baffert à Montreuil. Je connaissais de cette auteure un titre dans la collection Confessions "C'est toujours mieux là-bas" où elle racontait des souvenirs d'enfance, ballottée entre son père et sa mère.Deux titres chez Syros, "On n'arrête pas les comètes" et "Avec des si, on mettrait Chicago dans une canette de coca". Et bien sûr le personnage d'Amos dans les Blue cerises !

J'ai été particulièrement touchée par ce dernier roman qui aborde un thème qui est au coeur de l'actualité, un thème qui suscite des interrogations, des critiques : la PMA, la procréation médicalement assistée. 

Dans ce livre, là n'est pas l'essentiel à mon avis. Certes des questions se posent et il est indispensable d'y réfléchir. Mais ce à quoi j'ai été surtout sensible,c'est la façon très humaine dont est traité le sujet par Sigrid Baffert. Virgil est un jeune homme qui cherche sa place. Ce qu'il découvre de son identité, ce qu'on lui a caché trop longtemps, le bouleverse et ses réactions sont souvent excessives. L'écriture se fait alors incisive :

"C'est ça. Fous-moi la paix, Jehro, avec ton coeur en titane et ton souffle de tromboniste. Maintenant, t'es passé de l'autre côté. Celui des bien portants. Celui des bien rangés aussi. Moi, je suis assis sur une branche pourrie. Tu ne peux pas comprendre. J'ai l'impression d'être un oursin retourné. Comme si toutes les aiguilles étaient à l'intérieur, chaque geste, chaque décision me fait mal ou me fait peur." 

Virgil fait par ailleurs des rencontres essentielles, de celles qui aident à grandir. Alors, le texte se fait plus apaisé et poétique :

"J'ai une bouffée de tendresse pour ce gamin à la présence aussi silencieuse que fascinante. Toujours debout, jamais devant, et pourtant aussi habité que Meltem sans être m'as-tu-vu. Il semble indifférent au monde qui tourne et au regard des autres, il vit sa vie, un pas après l'autre, avec une indépendance de félin. Nobel est. Tout court. Je ne sais rien de ses rêves, de ses envies, de ses peurs. Je sais juste qu'il est là, comme un sphinx ou un ange spectateur de notre grand tumulte, à couver son frère sous le babillage inquiet de sa mère."

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Les relations entre père et fils sont bouleversantes et finalement tellement communes à l'adolescence, PMA ou pas. Le dernier chapitre m'a arraché les larmes. On referme ce roman différent, on ne quitte pas si facilement Virgil, Meltem et les autres. Il reste une envie, découvrir d'autres textes de Sigrid Baffert ! Ca tombe bien, Halb m'attend...

 

 

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Commentaires
A
Hé hé, MY, incorrigible Zik ! ;-)<br /> <br /> Oui, Virgile a sûrement dû emporter un bout d'Amos au fond de ses poches...<br /> <br /> <br /> <br /> Merci de ce focus, Hélène !
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M
Magnifique coup de Meltem! Mais n'oublions pas que Sigrid est aussi l'auteur de l'adorable Amos, des Blue Cerises ;) D'ailleurs, il niche encore dans sa signature, regardez bien....
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